Lejaby et sommet « social » Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO, a appelé ce matin à une intervention urgente de l’Etat pour que des solutions soient trouvées et mises en oeuvre pour les 255 salariés du fabricant de lingerie Lejaby dont le licenciement est annoncé.
Pour Jean Claude Mailly c’est "un véritable drame".
"L’urgence pour les salariées concernés (...) c’est de pouvoir manger et là il faut tout de suite retrouver des solutions pour elles" a t il déclaré sur Canal + ce matin, et "il va falloir mettre de l’argent d’une manière ou d’une autre, l’Etat doit intervenir aussi, tout le monde doit intervenir". Interrogé par ailleurs sur le sommet social de la veille a l’Elysée, il estimé que les syndicats avaient "engrangé une série de choses" considérant cependant que cela "ne vas pas modifier fondamentalement la situation économique et sociale".
Pour lui, l’explosion du chômage en lien avec la crise économique comme la situation de Lejaby ne résultent pas "d’un problème de TVA en France" mais d’un "problème global au niveau international et européen" de coût qui n’intègre pas les critères sociaux et environnementaux. FO a d’ailleurs à nouveau insisté sur cette question lors du sommet, mettant en cause le système économique libéral qui l’emporte sur toute autre considération au plan international comme les insuffisances de lUnion européenne.
Concernant l’emploi, Jean Claude Mailly a souligné les mesures d’urgence pour l’emploi annoncées, d’un montant de 430 millions d’euros, dont certaines répondent à des demandes de FO tout en notant que les sujets sur lesquels FO avait prévenu de son opposition, la TVA sociale et les accords compétitivité-emploi, n’ont pas été abordés, le Président de la République renvoyant à une intention ultérieure.
Une augmentation de la TVA de 2 points n’est "pas acceptable" pour le secrétaire général de FO. "L’homéopathie, ça ne marche pas quand vous êtes vraiment malade", a-t-il commenté à propos des accords compétitivité-emploi, "mesure libérale" présentée selon lui comme un faux remède à "une crise liée à l’ultralibéralisme".
JOUR APRÈS JOUR DU JEUDI 19 JANVIER 2012