Seuls 4% des ménages envisagent de souscrire un prêt immobilier en 2012 et 3,6% un ou plusieurs crédits à la consommation « dans les six premiers mois de 2012 », a révélé une étude de l’Observatoire des crédits aux ménages publiée le 19 janvier 2012 et réalisée en novembre 2011.
Elle confirme la baisse engagée les années précédentes : respectivement 4,8% et 4,1% fin 2010 et 5,6% et 4,4% en 2009. Pour cet organisme émanant de la Fédération bancaire française (FBF), il s’agit d’un « repli important ». Témoignant d’une « frilosité rarement observée », selon Le Figaro, qui déplore le fait que les Français apparaissent « moins confiants dans l’avenir ».
Et pourtant on le saurait à moins après des années de « modération » salariale et d’alarmisme sur la crise de la dette et les annonces de faillite de la France.
« La demande de crédits immobiliers, qui a reculé d’environ 30% depuis 2007, est au plus bas depuis la fin des années 1980 », constate l’auteur de ce rapport, le professeur d’économie Michel Mouillart (Paris X-Nanterre).
Ce spécialiste de l’immobilier note également benoîtement que « la dégradation rapide de l’économie et de ses perspectives » a « affecté les ménages qui recourent aux crédits : l’appréciation qu’ils portent sur leur situation financière s’est de nouveau dégradée et ils sont moins à l’aise avec leur budget que par le passé ».
Un scoop ! Quoi qu’il en soit, effet ou non des mises en garde des associations de consommateurs, les intentions de recours aux crédits à la consommation ont poursuivi leur baisse pour la quatrième année consécutive, passant de 5,1% en 2007 à 3,6%.
De plus, les ménages estiment que le « poids de leurs charges de remboursement s’est alourdi ». Et c’était avant l’allégement récemment annoncé de leur porte-monnaie par les hausses de TVA.
Article paru dans FO Hebdo n°3017